Archives du mot-clé voyage

La région du centre

La région du centre lors d’un week-end à Wanaka en passant par les lacs Tekapo et Pukaki

Le week-end du 22 au 24 octobre 2016, profitant du jour férié de la fête du travail, nous avons pris la poudre d’escampette direction le centre sud de l’île du Sud.

Après un réveil aux aurores le samedi 22 et une fois quitté la monotone Christchurch, nous nous rapprochons peu à peu de la chaine de montagnes des Alpes en entrant dans le district de Mackenzie.

 

Après trois heures de route, nous atteignons le splendide lac Tekapo qui est classé comme étant le plus haut du pays : 710 mètres. D’une superficie de 87Km², ce lac se caractérise par sa couleur turquoise qui provient des très fines particules de roche de glaciers en suspension dans l’eau qui réfléchissent le soleil.

 

Outre la couleur de ses eaux, le lac Tekapo est réputé pour :

  • ses nombreuses randonnées pédestre ou en vélo, ses spots de pêche, ses activités nautiques telles que le canoë, le ski nautique ou encore la baignade (enfin bon, il faut quand même être téméraire pour se baigner dans ce lac moi je dis…).
  • La charmante petite église qui est érigée sur la berge Sud du lac. Nommée l’Eglise du bon pasteur (Church of the Good Shepherd), elle a été construite en 1935 par les premières familles qui se sont installées dans le village et elle fut la première église construite dans tout le district de Mackenzie. Elle est sans doute aujourd’hui l’église la plus photographiée et visitée du pays de par le panorama assez incroyable qu’elle offre sur le lac et les montagnes. A l’intérieur où les photos sont interdites, une grande baie vitrée permet d’observer le paysage, de quoi donner envie de s’installer sur les bancs pour un petit repos.
  • L’observation des étoiles. A la nuit tombée, c’est depuis l’observatoire astronomique le plus important de Nouvelle-Zélande construit au sommet du Mont John que les regards se braquent vers le ciel. Cet observatoire situé à 1029 mètres d’altitude, fut créé en 1965 et offre aujourd’hui la possibilité au public de se restaurer durant la journée dans son café et d’observer le ciel la nuit à travers les quatre différents télescopes. Pour info, comptez environ $150 pour deux heures de visites guidées et d’observation du ciel : http://www.earthandsky.co.nz/night-tours.

N’ayant pas prévu d’y passer la nuit, nous avons tout de même fait le trajet jusqu’au sommet du Mont John (comptez $5 pour passer la barrière de sécurité en voiture) afin d’admirer la vue sur le lac Tekapo, le petit lac Alexandrina qui se trouve à sa gauche ainsi que la chaine de montagne des Alpes.

Church of the Good Shepherd

Lac Alexandrina

 

 

Après cette première escale, nous avons repris la route direction le lac Pukaki situé 50 kilomètres plus au Sud-Ouest. Cet autre lac glaciaire à la couleur bleu turquoise est d’une superficie de 178 km².

Par temps clair le majestueux Mont Cook apparait au second plan. Veinards que nous avons été, le soleil était au rendez-vous pour d’une part réfléchir les particules en suspension dans l’eau la rendant turquoise et d’autre part pour nous laisser observer le sommet le plus haut de Nouvelle-Zélande (3 754 mètres).

Face à tant de beauté, nous avons décidé de s’installer pour pique-niquer et piquer un petit somme dans la voiture.

Lac Pukaki

 

Ainsi ragaillardis, nous avons fini les 150 kilomètres qu’il nous restait à effectuer pour rejoindre notre point de chute : Wanaka.

Pour se faire nous avons emprunté la route n°8 passant par la majestueuse vallée de Lindis qui de par son absence totale d’arbre et la couleur jaune de l’herbes sèche, nous a donné l’impression d’être sur une autre planète:

 

Lindis pass

 

 

Arrivés à Wanaka, le temps de poser nos sacs dans notre studio Airbnb plutôt pas mal, de rencontrer nos hôtes, de nous rafraichir, et nous voilà partis arpenter les deux ou trois rues commerçantes de la ville à la recherche d’un restaurant. Attablés chez Francesca’s Italian Kitchen face à nos pâtes et pizza délicieuses, nous nous rendons compte que la serveuse est française ainsi que le cuisto, les Français sont définitivement partout en Nouvelle Zélande !

 

Le lendemain, le soleil a laissé la place aux nuages qui ne nous quitterons plus du week-end, les photos ne pouvant ainsi pas réellement refléter la beauté des lieux.

Ce jour-là nous décidons de découvrir Wanaka et ses environs. La journée commence par une petite balade pédestre autour du lac à la recherche de l’arbre le plus photographié de Nouvelle-Zélande et le voici :

 

 

S’en est suivi un gros petit déjeuner anglais et l’ascension de ¾ d’heure (accessible à tous) du Mont Iron, enfin bon une colline, en haut de laquelle la vue sur Wanaka, son lac et ses montagnes vaut le coup d’œil. Le temps n’étant pas très propice à toute activité extérieure, nous décidons de retourner dans la voiture pour découvrir toute la partie Ouest du lac. Et c’est ainsi que nous avons ajouté quelques bornes supplémentaires à notre roadtrip du week-end tout en découvrant de nouveaux paysages. La journée s’est ensuite poursuivi très calmement avec un apéro et un restau (Indien cette fois-ci).

 

Sommet du mont Iron

 

 

Le lundi 24 octobre, nous repartons vers Christchurch à sauts de puces. Premier arrêt, le lac Hawea, qui se situe à une trentaine de minutes en voiture de Wanaka. Il est tout aussi joli et bien moins peuplé. Ici pas d’arbre qui pousse dans l’eau mais un Raphaël qui ne peut pas s’empêcher de faire des ricochets…

 

Lac Hawea

 

Second arrêt, les falaises d’argile d’Omarama nommées « Clay Cliffs ».

Ces falaises façonnées par l’érosion ont été l’occasion d’une balade assez intrigante et très dépaysante. Une fois la voiture garée et les chaussures de randonnées chaussées (attention après la pluie ça glisse !), nous voilà parti à la découverte de cette particularité de la nature au beau milieu de nulle part. Nous nous sommes sentis bien petits au milieu de ces formations grandioses et quelque peu à l’étroit lorsque nous sommes partis à l’exploration des méandres de celles-ci. Si vous passez dans le coin, ne manquez pas cet arrêt qui ne coute que 5 dollars par véhicule.

 

 

Troisième arrêt, de nouveau le lac Pukaki qui surplombé de nuages, nous a offert un paysage totalement différent de l’avant-veille. La nouvelle Zélande a cette capacité à passer du grandiose au mystique en un rien de temps.

 

Lac Pukaki

 

Et la dernière découverte du week-end fut la route de graviers reliant le lac Pukaki à celui de Tekapo sur laquelle nous avons croisé une seule voiture (un local vêtu come un cowboy, ce qui prend tout son sens au regard du paysage environnant) sur les quelques 60 kilomètres de piste. Paysage de nouveau totalement différent et changeant de ce qu’on a pu voir pendant ces quelques jours, la Nouvelle-Zélande n’en finit jamais de nous surprendre !

 

 

Voici la feuille de route du week-end en attendant la prochaine escapade :

 

Banks Peninsula

La péninsule de Banks (Banks Peninsula) qui se situe à seulement 20 kilomètres au Sud du centre-ville de Christchurch est un petit havre de paix, une merveille pour les yeux et une excellente manière de découvrir la beauté et la grande diversité des paysages du pays.

Pour notre part, il ne se passe pas une semaine sans que nous nous y rendions que ce soit pour une balade, un déjeuner, un coucher de soleil, la découverte d’une nouvelle baie, etc. et comme nous habitons à seulement 5 minutes de voiture de ce bijou, il serait quand même dommage de s’en passer.

Cette péninsule rattachée à la côte Est de l’île du Sud et s’avançant dans l’océan Pacifique Sud, provient d’un ancien volcan érodé. Et pour la petite histoire (on sait que vous aimez bien les histoires), c’est encore et toujours ce fameux James Cook qui la découvrit en 1770 et qui lui donna ce nom en l’honneur de son botaniste, Joseph Banks. Seulement à cette époque-là, monsieur Cook était persuadé d’avoir découvert une île vs. une péninsule de par sa forme sphérique, la présente omniprésente de l’eau, le grand nombre de baies et la présence de ces deux grands ports naturels (Akaroa que nous vous avons déjà présenté et Lyttelton qui fera sûrement l’objet d’un prochain article) comme vous pouvez le voir ici :

Il y a plusieurs manières de découvrir cette péninsule :

  • en voiture : moyen le plus simple, rapide et accessible puisque les routes principales mais attention tout de même aux routes secondaires qui restent pour la plupart non goudronnées et pour lesquelles le 4×4 est obligatoire
  • en vélo : il y en a de partout et ils ne sont pas disciplinés. Toujours les uns à côtés des autres au milieu de la route et non pas les uns derrière les autres bien rangés sur le bord de la route !!! Attention donc aux virages un peu serrés !!
  • en kayak qu’il est possible de louer à Akaroa et Diamond Harbour notamment mais nous ne nous sommes pas encore penchés sur le sujet
  • en parapente : http://www.letsgo.co.nz/zones/detail_activity.asp?id=3121&theme=tt
  • ou encore à pieds : de nombreux sentiers de randonnée facilement accessibles sont présents sur toute la péninsule et il y en a pour tous les goûts, de la petite marche de quinze minutes avant de s’installer pour pique-niquer à la marche de plusieurs heures voire plusieurs jours. Pour plus d’informations, ce site Internet explique très bien le tout : http://bankspeninsulawalks.co.nz/greater-banks-peninsula-walks/

Comme nous nous y rendons souvent depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande, nous avons eu le loisir de découvrir la péninsule au fil des saisons et d’admirer ses paysages changeants, un régal ! Bon du coup le nombre de photos sur ce post est assez conséquent…

hiverA notre arrivée, c’était l’hiver…

Et puis le printemps est arrivé…

Ensuite fut venu le temps de l’été…

Au mois de janvier 2016, notre ami Daniel rencontré aux abord du Taj Mahal en Inde il y a deux ans de cela, nous a rendu visite pour quelques jours

Et depuis quelques semaines, l’automne est là…

Lac Coleridge

Le lac Coleridge se situe à 110 kilomètres à l’Ouest de Christchurch (environ 1h45 de route) en aval de la chaine de montagne des Alpes. De par sa superficie de 47 km², il est classé 17ème sur l’ensemble des lacs de Nouvelle-Zélande.

Le tour du lac à proprement parler n’est pas réellement possible dans le sens où il est bordé de plaines certes mais également de montagnes abruptes ce qui rend la chose un peu plus compliquée. Cependant plusieurs randonnées sont proposées et ce pour tous les niveaux : http://www.lakecoleridgenz.info/listing.php?id=110&l=area_walks_with_downloadable_map

Lorsque nous nous rendons là-bas, après une centaine de kilomètres à travers les plaines du Canterburry sans grand intérêt et quelques kilomètres sur la gravel raod à travers les collines (véhicules à quatre roues motrices préconisés), nous sommes toujours émerveillés par la vision de cette étendue bleue au milieu de ces montagnes pelées. Le contraste des couleurs et des matières est très beau.

Nous aimons nous rendre près de ce lac pour plusieurs raisons :

  • la première, j’entends par là celle qui nous y a conduit la première fois, c’est le changement de saison, la fin de l’été, les journées qui se rafraichissent, le vent qui faiblit sur l’estuaire à côté de la maison et donc l’impossibilité pour Raph de s’adonner à sa nouvelle passion : le kitesurf. Sur le lac le vent est souvent présent, une aubaine parce que le paysage est magnifique !
  • ensuite, de par la configuration du site (entre montagnes, plaines et lac) les paysages sont très changeants de kilomètres en kilomètres et restent toujours incroyablement beaux.
  • et puis nous aimons également la sérénité du lieu parce qu’hormis quelques pêcheurs et randonneurs, vous ne croiserez pas grand monde dans les environs. C’est un lieu parfait pour un pique-nique suivi d’une sieste !

En tout cas, pour s’échapper de la vie urbaine de Christchurch le temps d’une journée, le lac Coleridge est une très bonne option.

Raph n’est pas embêté par la foule!!!

Le spot de sieste!!

Le spot de sieste!!

Après l'effort...

Après l’effort…

 

West Coast

Dans le courant du mois de novembre 2015, nous avons eu la chance d’avoir trois jours de congés en même temps et avons sauté sur l’occasion pour aller visiter la côte Ouest de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande que tout le monde nomme la ‘West Coast’ ou juste ‘the Coast’.

Voici le trajet que nous avons effectué :

Une de particularités de la West Coast est son climat, totalement différent de celui de Christchurch (océanique) : il y pleut beaucoup, beaucoup. Cernée d’un côté par la Mer de Tasman et de l’autre par la chaine de montagnes des Alpes, cette région au fort taux de précipitations est formée de grandes forêts humides, de nombreuses rivières et de glaciers. De quoi nous dépayser le temps d’un week-end !

Forts de savoir que le temps est encore plus changeant sur la West Coast qu’il ne l’est à Christchurch (où il est très fréquent de perdre ou gagner jusqu’à 15 degrés du jour au lendemain), nous avons décidé de profiter au maximum de notre premier jour de voyage qui était annoncé ensoleillé. Et qui dit profiter, dit dans ce cas, essayer de voir le plus de choses possibles et donc de ne pas trop trainer.

Ce qui est bien en Nouvelle-Zélande c’est qu’on est souvent seuls sur la route dès qu’on quitte les villes, juste parfait pour ‘tourister’ à son aise!

Nous sommes donc partis de Christchurch aux aurores et notre premier arrêt fut Castle Hill à environ deux heures de route. Sur place nous avons découvert des blocs de calcaire plus ou moins gros, grands, ronds, penchés ou encore espacés aux différentes formes. Ce lieu qui a été choisi pour le tournage d’un certain nombre de films (le Monde de Narnia entre autres), est également réputé comme site d’escalade.

N’étant pas de grands fervents d’escalade, nous nous sommes simplement baladés au milieu de ces monstres même si l’envie de retomber en enfance pour faire des parties de cache-cache était très forte…

Second arrêt de la journée : Arthur’s pass qui est le nom donné au col, au village ainsi qu’au parc national à travers lesquels passe la route pour relier la côte Est à la côté Ouest du pays à travers la chaine des Alpes. Ce passage a été trouvé par Arthur Dudley Dobson en 1864 mais bien avant lui, les Maoris l’utilisaient pour le commerce de punamu en Maori, greenstone en Anglais ou encore jade en Français. A l’époque de Monsieur Arthur et des Maoris avant lui, la difficulté était le passage des gorges d’Otira. Afin de faciliter la traversée, un tunnel ferroviaire a été construit en 1923 et quelques décennies plus tard, en 1999 un viaduc a été érigé pour permettre l’accès aux voitures. Ce viaduc qui est un exploit d’ingénierie, est aujourd’hui photographié par toutes les personnes qui passent sur cette route. Pour ne pas manquer à la tradition, le voici donc :

Le col d’Arthur qui s’élève à seulement 920 mètres, est le point de départ de nombreuses randonnées pour aller découvrir le premier parc national de l’île du Sud crée en 1929 d’une superficie 1 143 km² où chutes d’eau, trekking, ski, alpinisme pour tous niveaux sont au rendez-vous. Ne sachant pas cela lors de notre passage et ayant comme objectif la West Coast, nous décidons d’y revenir une fois prochaine parce que tout cela a l’air très beau.

Par contre, comme nous avions été avertis de la présence des Kéa au niveau du passage du col d’Arthur, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route afin de tenter d’en voir un et cela n’a pas manqué. Le Kéa est un perroquet alpin, endémique de la Nouvelle-Zélande et qui a pour réputation d’être très curieux, espiègle, intelligent, avec un goût très prononcé pour le plastique, notamment les essuie glaces, rétro ou antennes de voiture…

Voici à quoi ressemble cet unique perroquet de montagne au monde :

Une fois passé ce col, la région de la West Coast débute, plus préservée de l’empreinte humaine avec ses immenses, denses et humides forêts natives qui arrivent jusqu’à la Mer de Tasman. C’est aux abords de cette dernière que nous avons effectué notre troisième arrêt et plus particulièrement dans la petite ville d’Hokitika réputée pour ses jades et ses chercheurs de jade. A ce titre, si vous êtes curieux d’en savoir un peu plus sur cette pierre, sa découverte, ses significations, son polissage, etc., rendez vous au magasin/musée ‘Jade Factory’ (gros bâtiment vert en plein centre difficilement manquable). Aujourd’hui le jade se trouve encore dans les nombreuses rivières de la West Coast mais cette pierre est désormais chasse gardée par les Maoris qui se sont (à juste titre) appropriés les lieux, les terres et toutes les richesses qui pourraient en émaner. Donc attention à vous si vous vous amusez à chercher du jade dans les rivières et qu’un Maori rode dans les barrages, vous ne serez pas les bienvenues et tout le monde sait qu’il ne vaut mieux pas plaisanter avec ces forces de la nature 🙂 Du coup le musée fait très bien l’affaire et si vous voulez tenter votre chance dans les rivières, éloignez-vous le plus possible du coin.

Hokitika est également une bonne escale pour manger, plusieurs restaurants sont présents et pour notre part, nous avons opté pour le Stella cafe dans la rue principale derrière le front de mer. Dans ce café restaurant vous aurez l’agréable surprise de manger à côté de grosses tomes de fromages sous cloche qui vous feront de l’œil durant tout le repas 😉 Autre truc chouette dans ce restau à toucher avec les yeux, ce sont les ruches d’abeilles vitrées intégrées dans le mur. C’est incroyable le pouvoir hypnotique qu’elles ont, vous pouvez facile rester scotcher à la vitre pendant 15 minutes sans vous en rendre compte. Enfin bref, hormis cela, la nourriture est bonne.

Après cette petite pause, nous sommes descendus sur la route n°6 afin de nous rendre aux glaciers Fox et Franz Josef, les premiers facilement accessibles en descendant l’île du Sud.

Sur la route nous nous sommes pas mal arrêtés pour découvrir ce qui se cachait derrière les fougères… des lacs, des sentiers de randonnées, des forêts tropicales, des exploitations forestières et bien d’autres choses ont ainsi croisés notre route…

… Mais une chose nous a interpellé: les flèches de signalisation marquées sur la route comme sur la photo ci-dessous. Saurez-vous pour quelle raison font-ils cela?

Il s’agit en fait d’une piqûre de rappel parce qu’ici c’est conduite à gauche et bon nombre de touristes créent des accidents par inadvertance, trop concentrés à regarder le paysage et comme il y a peu de monde sur les routes, le naturel a vite fait de revenir au galop!

Voilà pour la petite anecdote mais revenons maintenant à nos glaciers!

Le premier que nous sommes allés voir est le glacier Fox qui se situe à 23 km plus au Sud que celui nommé Franz Josef. Ce qu’il faut savoir sur ces glaciers c’est qu’ils sont visibles après une petite balade à pied (balade qui malheureusement s’allonge au fil des ans et de la fonte des glaces) et qu’il est possible de poser les pieds dessus voire même d’y marcher monnayant la somme approximative de 300 dollars. Pour cette somme, vous montez à bord d’un hélicoptère qui dans un premier temps vole au-dessus avant d’atterrir dans un second temps pour vous laisser tâter la glace et repartir. Des tours d’hélicoptères sont organisés plusieurs fois par jour et plusieurs compagnies proposent leurs services. N’ayant pas opté pour cette solution pour ‘visiter’ les glaciers, nous ne pouvons pas vous en dire davantage mais Internet fait des merveilles en la matière 🙂

Concernant la visite à pied, il suffit de déposer votre voiture au parking et de marcher en direction des glaciers qui sont très bien indiqués et comme vous ne serez sûrement pas seul, il est impossible de se perdre. Par contre comme ces glaciers fondent vite, très vite, il est conseillé de ne pas s’éloigner du sentier balisé pour se tenir à l’écart des chutes de pierres parce qu’on marche littéralement dans l’ancien lit du glacier.

Pour vous donner un aperçu de leur fonte, voici les pancartes que vous pouvez trouver sur place et que celui qui ne croit pas au réchauffement de la planète nous fasse un signe !

Fox Glacier

Franz Josef Glacier

Franz Josef Glacier

Voici donc le Glacier Fox:

Et ici le Glacier Franz Josef que nous avons personnellement préféré de par sa taille mais aussi pour la balade, un peu plus longue et jolie que celle de Fox :

Hop petite sieste au passage!

Hop petite sieste au passage!

saurez-vous voir les isards?

Après ces visites aux glaciers, nous avons décidé qu’il était l’heure de se poser. Nous sommes allés faire le check-in dans l’hôtel que nous avions réservé sur Internet : Sir Cedrics Chateau Franz Backpakers and Motels. Hôtel/backpaker sympa mais sans plus donc on ne va pas s’y éterniser. Par contre si vous séjournez dans le coin, ne manquez pas d’aller combler votre faim au restaurant King Tiger qui en plus de proposer de la très bonne cuisine asiatique, offre un cadre agréable.

Le deuxième jour de notre week-end, nous sommes remontés tranquillement vers le Nord de la West Coast.

Notre premier arrêt fut Okarito, un petit village d’aujourd’hui 30 habitants qui était à l’époque bien plus peuplé et animé du fait des gisements en or qui s’y trouvaient. De par la présence de son estuaire et de son lagon, Okarita attire aujourd’hui bon nombre de pêcheurs, de kayakistes et randonneurs et offre une belle vue sur la chaine des Alpes. Malheureusement pour la vue, il faudra repasser parce que les nuages avaient comme prévus, migré ce jour-là.

Pour la pause déjeuner nous nous sommes arrêtés dans la ville de Greymouth qui est la plus peuplée de la West Coast mais également la moins jolie. Cette ancienne ville minière (charbon et or) ne nous a pas charmée, hormis la visite des vestiges de son patrimoine industriel, il n’y a pas grand-chose à voir. C’est donc avec empressement que nous avons repris la route vers le Nord après notre déjeuner au Monteiths Brewing Co que nous recommandons pour sa grande cheminée ouverte ainsi que ses bières bien fraiches!

Nous nous sommes ensuite arrêtés à Punakaiki pour visiter les fameux Pancakes Rocks. A noter que la route entre Greymouth et Punakaiki est à couper le souffle, n’hésitez pas à vous arrêter dans les aires aménagées pour jeter un œil au paysage très changeant à chaque détour de falaises.

Une fois à Punakaiki, une promenade d’une vingtaine de minutes a été aménagée pour découvrir ces étonnantes formations calcaires en forme de crêpes géantes.

Et pour les adorateurs de pancakes, le restaurant qui se trouve de l’autre côté de la route propose littéralement une montagne de pancakes avec du bacon, des bananes caramélisées et du sirop d’érable pour $18,50…

Nous avons repris la route pour nous arrêter quelques kilomètres plus haut sur les bords de la rivière Fox afin de s’essayer à la recherche du jade. Bon nous avons récolté quelques cailloux mais comme nous ne possédons pas de limes suffisamment robustes, nous ne savons toujours pas aujourd’hui s’il s’agit de jade ou non… on se sera du moins prêtés au jeu sans se faire remonter les bretelles par les Maoris !

Puis histoire de nous familiariser avec la faune et la flore locale, nous sommes allés nous perdre dans le parc national de Paparoa où fougères arborescentes, mousse, arbres longilignes, lianes, champignons en tout genre, chèvres sauvages, oiseaux bruyants, etc. sont en abondance. Un vrai régal pour les yeux !

Après une nuit passée à Greymouth, il était temps pour nous de reprendre la route du retour mais comme nous ne voulions pas rouler sur nos pneus (…), nous avons opté pour la route du n°7 qui traverse également l’île du Sud d’Est en Ouest. Route moins fréquentée par les touristes mais plus par les camions, elle a été découverte en 1860 par Henry Lewis qui lui donna son nom : Lewis pass. Cette route moins encaissée et jalonnée de forêts offre également de très beaux paysages.

Encore une fois ici n’hésitez pas à vous arrêter sur le bord de la route pour une petite balade en forêt !! Vous avez le choix entre le grandiose parc forestier Victoria aux accents tropicaux ou celui d’Hanmer à la végétation plus continentale.

Et pour terminer ce week-end en beauté, nous avons décidé d’aller nous relaxer dans les piscines thermales/sources d’eau chaudes d’Hanmer Springs situées à 130 kilomètres au Nord de Christichurch. Le Balnéa ou l’Aquensis local pour les Pyrénéens sauf qu’ici tout est en plein air et comme la température extérieure avoisinait les 10 degrés, c’était en courant que nous passions d’un bain à l’autre ! Mais nous recommandons la baignade parce que les piscines sont en nombre assez conséquent (11) et l’entrée pour ce ramolissage coute $22. Pour plus d’infos à ce sujet c’est ici : http://hanmer-hurunui.co.nz/

Bon alors voilà, si vous visitez la Nouvelle-Zélande et son île du Sud, ne passez pas à côté de sa West Coast qui offre vraiment un melting pot de paysages incroyables et d’activités en tout genre !

Akaroa

Le petit village d’Akaroa situé à 75 kilomètres au Sud de Christchurch en plein cœur de la péninsule de Banks (sur laquelle nous reviendrons assez vite), est une ancienne colonie française qui a su conserver tout son charme.

Pour la petite histoire, c’est dans les années 1830 que le capitaine Jean-François Langlois décida de créer une colonie française en Nouvelle-Zélande afin de faciliter la vie des baleiniers français travaillant dans les environs et pour développer le commerce de l’huile de baleine en plein essor à cette période.Il se mit d’accord avec les Maoris qui étaient encore à cette date, en possession de leur terre pour acheter la péninsule. Seulement en 1840 quand ils sont revenus de France après avoir rempli les papiers nécessaires, rassemblé les colons et refait la traversée (ah ben oui avant le temps de voyage ne se comptait pas en heures ou en journées mais en mois) pour installer une colonie en Nouvelle-Zélande, la souveraineté du pays appartenait désormais aux Anglais grâce au traité de Waitangi qui leur donnait main libre sur tout le territoire. Donc au lieu de prendre possession de la totalité des terres de la péninsule, ce petit groupe de Français ayant à leur tête le capitaine Charles Lavaud, n’obtint qu’un petit bout. Et dire que s’ils avaient été plus rapides, il y aurait peut-être eu plus qu’un petit village français en Nouvelle-Zélande…

Quoi qu’il en soit, même s’ils ont échoué dans leur souhait de colonisation, leur emprunte est aujourd’hui encore bien présente. Un certain nombre de rues portent toujours des noms français ainsi que des devantures de magasins, de restaurants ou encore des bâtiments administratifs. On a quand même bien rit en lisant le mot ‘gendarmerie’ qui ne fait plus partie de notre vocabulaire depuis presque deux ans. Les anciennes demeures des colons sont aujourd’hui elles aussi toujours habitées, très bien entretenues et contribuent à témoigner des origines françaises.

Et même si aujourd’hui cela profite surtout au développement du tourisme local, c’est quand même plaisant de se balader le temps d’un après-midi au milieu de cette mini France et de voir que tout le monde joue le jeu.

Ponton de Dalys Wharf

Ponton de Dalys Wharf

Le village d'Akaroa

Le village d’Akaroa

:)

🙂

 

Aujourd’hui les habitants vont même jusqu’à organiser un festival français tous les deux ans qu’ils nomment le ‘French Fest’ et qui met à l’honneur la culture française tout en commémorant l’histoire du village avec des reconstitutions historiques etc. Et comme de par hasard, le festival avait lieu cette année, le week-end du 9, 10 et 11 octobre 2015, nous avons donc sauté sur l’occasion.

Pour l’occasion les drapeaux bleu, blanc, rouge étaient de sortie tout comme les boules de pétanque, la saucisse de Toulouse, les crêpes, les bérets, les baguettes de pain, le spectacle de french cancan, le cours de cuisine française, l’orchestre de cuivres et on en passe.

Si vous vous rendez sur place en temps normal (ce qui est le plus probable puisque le prochain festival aura lieu en 2017) et si vous avez envie de manger un fish and chips (pas du tout français pour le coup), nous vous conseillons vivement le Murphys’s seafoods. Ce bouiboui sans chichi qui se trouve sur le ponton et qui ne paye pas de mine mais qui vous assure du poisson frais puisque pêché le matin même, nous a comblé lors de notre première visite.

La deuxième fois on a fait plus français/belge: moules-frites!!

La deuxième fois on a fait plus français/belge: moules-frites!!

Et puis comme le village est relativement petit et très paisible, nous vous recommandons de garer la voiture et de vous balader à pied d’un bout à l’autre. Et pour les plus sportifs, un certain nombre de randonnées ont pour point de départ Akaroa et vous assurent des paysages et points de vue splendides.

En parlant de point de vue, la route touristique (Summit road) qui rallonge d’au moins quarante minutes l’arrivée au village d’Akaroa (en venant de Christchurch) est juste incroyablement belle, très peu empruntée et largement recommandée !!! La bifurcation sur la gauche s’effectue avant la descente sur le village de Duvauchelle (oh encore un nom Français !)

Hormis pour le côté folklore, les touristes se rendent à Akaroa pour rendre visite à la colonie de dauphins d’Hector qui ont élu domicile pas loin du village et qui sont aujourd’hui menacés d’extinction. Ces dauphins ont la particularité d’être uniquement présents sur les côtes néo-zélandaises et d’avoir un aileron arrondi contrairement à la grande majorité des dauphins.

Pour leur rendre visite, il faut malheureusement passer par un tour opérateur qui a le monopole de ‘l’attraction’ et qui vous propose de nager avec eux contre la modique somme de 145 dollars. Lors de cette expédition qui dure environ deux heures, il vous sera également possible de voir des lions de mer et comme nous n’avons pas été tenté par l’expérience, nous ne pouvons pas vous en dire davantage que ce que vous pourrez trouver sur Internet : http://www.swimmingwithdolphins.co.nz/

Voilà pour Akaroa, nous on adore et la première fois qu’on s’y est rendu, on a voulu y habiter, pour vous dire ! Mais après s’être renseigné sur les possibilités d’emploi et de logement sur place, nous avons dû abandonner l’idée mais nous comprenons tout à fait le désir de ces colons de faire de cette terre la nôtre 🙂

Skier à Mount Hutt

Le samedi 12 septembre 2015, nous avons sauté sur l’occasion de ne pas travailler tous les deux pour aller au ski avant la fermeture des stations qui s’effectue généralement vers la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre en fonction du taux d’enneigement.

Sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, la chaine de montagne qui traverse l’île du Nord au Sud se nomme ‘The Alps’ ou ‘Les Alpes (du Sud)’ en Français. Pas très recherché nous direz-vous mais comme c’est le capitaine britannique James Cook qui la nomma en 1770, ceci explique cela. Le point culminant de cette chaine de montagnes porte d’ailleurs le nom de Mont Cook (difficile de faire plus mégalo) et s’élève à 3 754 mètres.

L’île du Sud possède une vingtaine de stations de ski et de Christchurch sept stations sont accessibles à moins d’1h45 de route, pas mal quand même ! Les plus connues et fréquentées sont Porters (la plus proche de Christchurch) et Mount Hutt (le plus grand domaine skiable aux alentours de Christchurch). Nous avons donc opté pour cette dernière qui se situe à 1h45 de Christchurch et qui possède 365 hectares de pistes skiable, 4 remontées mécaniques et comme le domaine n’est pas délimité en ‘pistes’, vous pouvez le traverser de part en part ce qui est très agréable. Donc oui à la vue de ces chiffres, les stations néo-zélandaises sont petites. Par comparaison, Peyragudes dans les Pyrénées possède 60 kilomètres de pistes, 17 remontées mécaniques et 51 pistes là où Courchevel dans les Alpes (françaises) possède 150 kilomètres de pistes, 58 remontées mécaniques et 95 pistes…

Autre surprise qui tend pas mal à freiner les skieurs français à se rendre au ski en Nouvelle-Zélande, c’est le prix. Une journée de ski (de 9 à 16 heures) coute 98 dollars soit 60 euros sans compter la location du matériel. A ce sujet, on nous a recommandé un magasin de location peu cher où vous pouvez tout louer : des vêtements aux skis en passant par le masque et les chaines pour la voiture, trop fort ! Ce magasin s’appelle Gnomes et il y a deux boutiques sur le bord des routes qui se rendent aux stations.

Pour plus d’infos sur les tarifs et la localisation c’est ici : http://www.gnomes.co.nz/pages/ski-snowboard-hire

Une fois la station de ski choisie, le matériel loué, vous vous dites ça y est, on y est presque mais que nenni… En fait ici pour accéder aux stations de ski il faut avoir un permis spécial, celui du no stress (Anne Po n’aurait jamais pu y monter toute seule) une voiture 4 roues motrices, sur les autres les chaines sont obligatoires. Et cela pour une raison très simple : les routes d’accès aux stations ne sont pas goudronnées, les chasses neige inexistants et à la place du sel, ils utilisent du gravier (attention à ne pas coller son prédécesseur de trop près pour éviter les impacts sur le parebrise) sans compter que les barrières de sécurité sur les bords de route sont quasi inexistantes elles-aussi. Et lorsque la neige est sur la route, que les températures sont négatives (c’est l’hiver quand même) et que vous n’êtes pas les seuls à avoir choisi ce jour pour aller skier, ça crée des bouchons, des dérapages au redémarrage, des serres les fesses, etc.

En route, plaine du Canterbury avec les Alpes en arrière plan

En route, plaine du Canterbury avec les Alpes en arrière plan

Ca commence à grimper mais on voit toujours la route :)

Ca commence à grimper mais on voit toujours la route 🙂

Bon ben là on commence à serrer les fesses

Bon ben là on commence à serrer les fesses

Et à avoir des airs pas très rassurés

Et à avoir des airs pas très rassurés

Plus un bruit dans la voiture, concentration extrême en ayant pour but de ne pas s'arrêter sur le verglas...

Plus un bruit dans la voiture, concentration extrême en ayant pour but de ne pas s’arrêter sur le verglas…

Mais à côté de ces quelques points négatifs qui freinent les moins téméraires (et qui ne sont négatifs que parce qu’on est habitués à mieux en France parce que beaucoup plus fréquenté et réglementé), nous avons passé une excellente journée !!! Il fait aussi avouer que nous avons eu le C_L bordé de nouilles comme on dit : il avait neigé les deux derniers jours/nuits nous assurant un enneigement rêvé avec de la poudreuse exquise et nous n’avons pas vu l’ombre d’un nuage durant toute la journée, un régal !! Et puis comme la Nouvelle-Zélande est une île, le paysage est assez unique et incroyable puisque lorsque le ciel est dégagé comme ce jour-là, l’océan est visible depuis le sommet !

En une journée on a le temps de refaire toutes les pistes à l'aise!!!

En une journée on a le temps de refaire toutes les pistes à l’aise!!!

L'océan au loin

L’océan au loin

Et de la neige à volonté

Et de la neige à volonté

Journée parfaite!

Journée parfaite!

Plaine du Canterbury et Océan vue d'en haut

Plaine du Canterbury et Océan vue d’en haut

Pour plus d’informations sur la station de ski Mt Hutt c’est ici : http://www.newzealand.com/nouvelle-z%C3%A9lande/plan/business/mt-hutt-ski-area/

Ah et si vous voulez aller au ski sans conduire sur ces routes un peu dangereuses, il y a toujours la solution bus collectifs au départ de Christchurch (compter 20 dollars aller-retour avec le ski bus (http://www.methventravel.co.nz/Mt+Hutt+Ski+Bus.html).

Le jardin botanique

Une des beautés bien préservée de Christchurch réside dans son jardin botanique. Celui-ci a été fondé en 1863, il s’étend sur 21 hectares et se situe au milieu de l’immense parc Hagley (164 hectares) qui occupe toute la partie Ouest du centre-ville de Christchurch. Très bien situé donc, il permet de s’échapper rapidement du tumulte de la ville où les travaux vont bon train pour une balade très agréable.

Au milieu de ce jardin très bien garni et entretenu, serpente la rivière Avon sur laquelle il est possible de se promener en gondole.

Sur place c’est avec un très grand plaisir qu’on découvre une très large variété de la flore indigène mais également internationale.

Hormis la longue balade qu’il est permise de faire au sein du jardin qui vous plonge dans divers univers, les points d’orgue auront pour nous été :

  • La très belle serre tropicale abritée dans une maison de style victorien nommée la Cuningham House qui a été ouverte en 1923 et qui recèle une collection de plantes tropicales, de cactus et d’orchidées

 

  • La ‘rencontre’ avec les arbres ancestraux et majestueux de plus de 120 ans
On se sent tout petit quand même à côté

On se sent tout petit quand même à côté

  • La roseraie qui abrite environ 250 variétés de roses avec lesquelles nous nous sommes prêtés au jeu d’humer et (re)humer chacune d’entre elles pour essayer de découvrir quelle note olfactive se détachait d’une autre.

 

Nous avons découvert ce jardin lors de notre arrivée en plein hiver et y sommes depuis retournés trois fois pour profiter de la beauté de la nature au printemps et n’avons jamais été déçu. Bien entendu tout est plus beau au printemps sans vous parler des odeurs qui émanent à tous les coins de bosquets mais le jardin en hiver a également son charme. Et puis comme lors de notre dernière visite toutes les roses n’avaient pas encore éclos, nous pensons y refaire un tour incessamment sous peu.

Le jardin en hiver

Le jardin en hiver

Le jardin au printemps

Le jardin au printemps

 

Et on l’avoue, une des raisons de nos fréquentes visites dans ce parc, en plus du bol d’air qu’elles nous apportent, consiste à nourrir les canards (en grand nombre sur place) avec les fins de nos baguettes de pain 🙂

Depuis 2014, le café restaurant Ilex a également ouvert au milieu du jardin, nous ne l’avons pas encore testé mais au vue du nombre de personnes qui profite de la terrasse, nous pensons que c’est une bonne adresse !

Les jardins sont ouverts tous les jours de 7 heures à 21 heures et sont gratuits tout comme son parking (pendant trois heures).

Bonne balade à vous !

Le centre ville de Christchurch

Christchurch, pour tout vous dire, la première fois qu’on s’est baladé dans son ‘centre-ville’, nous avons eu envie de prendre nos jambes à nos cous et de partir.

La simple et bonne raison de ce sentiment est que depuis la succession des tremblements de terre que la ville a connue entre 2010 et 2011, il n’y a pour ainsi dire plus de ville ou du moins de centre-ville. Les dégâts ont été colossaux et encore aujourd’hui, cinq ans après, la démolition des bâtiments n’est pas terminée. On vous laisse donc imaginer la (re)construction…

Il y a plusieurs raisons à cette lenteur :

  • Besoin de financements, même si le pays possède une caisse d’assurance spéciale ‘tremblement de terre’, vous imaginez bien que le déblocage prend du temps.
  • Vient ensuite le temps des négociations : quel est le bon ordre à donner, celui de la démolition ou de la rénovation ?
  • Et puis ensuite reconstruire oui mais comment ? Quel sens donner à la ville ? Sachant que tout est possible, architectes, élus locaux, commerçants etc. on dû s’en donner à cœur joie dans la multiplication des réunions… Et celles-ci ne sont toujours pas finies aujourd’hui.
  • Et pour les quelques bâtiments en reconstruction, il est nécessaire de renforcer la sécurité ce qui signifie construire en plus solide avec des fondations en profondeur et donc plus de temps et d’argent
  • A cela s’ajoute également le choc psychologique qui est aujourd’hui encore palpable. Même si les pertes humaines (186 personnes ont trouvé la mort) n’ont pas été aussi grandes et heureusement que l’on que pourrait imaginer suite à un tel évènement, le vécu de phénomène naturel fut très éprouvant. On parle surtout du séisme en lui-même, des trois secousses qui ont été les plus élevées sur l’échelle de Richter mais on pense moins à ce qui se passe ensuite, la terre ne s’arrête pas de trembler d’un seul coup, les tremblements à répétition et incessants d’après choc sont très nombreux et s’étalent sur des semaines voire des mois, nuit et jour et avec à chaque fois la même angoisse : quand est-ce que ça va s’arrêter, est-ce que le toit va me tomber sur la tête, etc.

A ce titre, il serait très intéressant de connaitre les retombées sociales/humaines/sociologiques d’un tel évènement à savoir, combien de couples ont rompu dans les mois ou années suivants les tremblements (à ce titre, Paul le propriétaire de notre maison nous a avoué que les effets secondaires des tremblements de terre ont été une des causes de la rupture de son mariage) ? Comment a évolué la consommation d’antidépresseurs, de somnifères, d’alcool, de tabac ou autres ‘tranquillisants’ ? Comment a évolué le marché du travail ? etc.

Parce que oui on parle et on voit les dégâts matériels mais qu’en est-il du reste ? Et bien pour en avoir parlé quelque fois autour de nous, les cicatrices ne sont pas toujours bien refermées, certaines personnes ne veulent même plus aller dans le centre de la ville, ville qu’ils ne reconnaissent d’ailleurs plus et dont ils ont fait le deuil (surtout les plus anciens)

  • Et puis à tout cela il faut bien entendu ajouter le ‘Take it easy’, qui ne fait pas avancer le schmilblick

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui la ville n’a pas encore retrouvé son statut et son apparence de ville. Grues, conteneurs, cônes de signalisation, gilets jaune, orange et autres objets de décoration urbaine ont pris possession des lieux et la circulation, qu’elle soit piétonne ou motorisée, n’est pas vraiment évidente, mieux vaut bien regarder où l’on met les pieds et partir de chez soi en avance pour aller au boulot parce que vous ne savez jamais trop quelle route vous pourrez ou ne pas emprunter tel ou tel matin!

Enfin de la lecture sur le sol...

Enfin de la lecture sur le sol…

Envie de vous asseoir? Ahah essayez donc un peu plus loin!

Envie de vous asseoir? Ahah essayez donc un peu plus loin!

Pouvez-vous trouver la voiture cachée???

Pouvez-vous trouver la voiture cachée???

Bâtiments de l'ancienne rue piétonne et centrale

Bâtiments de l’ancienne rue piétonne et centrale

LA Cathédrale Anglicane, l'un des monuments les plus beaux et emblématiques de 'l'ancienne' ville

LA Cathédrale Anglicane, l’un des monuments les plus beaux et emblématiques de ‘l’ancienne’ ville

Le sens de l'humour est toujours présent!!!

Le sens de l’humour est toujours présent!!!

 

Mais au milieu de ce chaos, la vie reprend petit à petit, de nouveaux quartiers émergent dont un que nous trouvons tout à fait approprié et en harmonie avec la ville actuelle. Il s’agit du ‘Re:Start mall’ situé sur Cashel street et qui a la particularité d’être entièrement fait de conteneurs d’où son autre petit nom  de ‘containers mall’. Et comme nous avons tendance à la surnommer Christchurch la ville conteneurs parce qu’il y en a un peu partout pour supporter les anciens édifices, pour servir ‘d’accueil’ aux entreprises de travaux publics ou encore pour avoir été transformés en café du coin, nous trouvons que l’idée fut très ingénieuse. Pour donner envie aux personnes de se rendre dans ce centre commercial un peu hors du commun et de fait en plein centre vite, les conteneurs ont été peints avec des couleurs criardes et une très bonne sélection de boutiques, restaurants et cafés s’y sont installés. Si vous cherchez la Poste centrale, c’est là qu’elle se trouve également (juste pour info parce que c’est toujours important de savoir où se trouve la Poste en voyage :)). Construit en 2011, ce quartier se voulait éphémère mais il est désormais une des emblèmes de la ‘nouvelle’ ville et comme cela arrive très souvent, il s’agit d’un provisoire qui dure ! Quoi qu’il en soit, lorsque vous vous trouvez à l’intérieur de ces conteneurs, vous n’avez pas le sentiment de vous trouver dans une boite en métal parce que leur aménagement et leur taille peuvent être très divers et variés.

Le second quartier ou plutôt ‘rue’ à avoir refait peau neuve est la New Regent Street qui fut la première réelle reconstruction du centre-ville. La rue a réouvert ses portes aux commerces et au public en 2013 sous un style et une architecture très hispanique qui lui confère beaucoup de cachet. Le tram y circule même de nouveau ce qui démontre de l’intention réelle de faire revivre ce centre-ville.

Et puis un peu partout dans la ville des bars et restaurants renaissent mais cela va encore prendre beaucoup de temps pour que la situation revienne à un semblant de normal et surtout pour que les habitants décident de retourner au centre de leur ville.

Mais où vont les gens nous demanderiez-vous ? Et bien c’est très simple, depuis cinq ans ils ont pris l’habitude d’aller faire leurs courses ou leurs différentes activités en périphérie du centre-ville. Et là la part belle est donnée au quartier de Riccarton situé à l’Ouest de la ville et à son centre commercial Westfield dans lequel vous trouverez tout ce que vous cherchez. En fait la politique de la ville a été de développer des centres commerciaux aux quatre points cardinaux de la ville pour ne léser personne et c’est comme ça qu’aujourd’hui, la grande majorité des habitants n’a plus de raison de se rendre en centre-ville.

Vivre dans ce joyeux bordel est une expérience nouvelle dans notre voyage et une fois passée la première vision d’apocalypse avec le sentiment que tout s’est passé hier, on s’y habitue et cela devient même un jeu de voir les évolutions, d’aller visiter les nouveaux bâtiments, restaurants et autres.

Sur ce on vous laisse, on va se préparer pour supporter notre pays d’accueil en ce jour de grande finale de coupe du monde de rugby 🙂

Christchurch

Avec ses quelques 350 000 habitants, Christchurch est la deuxième plus grande ville du pays, elle se situe sur l’île du Sud alors que Wellington (la capitale) et Auckland, les deux autres grandes villes connues se situent sur l’île du Nord.

Nous vous avons mis une carte ci-dessous pour plus de clarté :

Un point nous parait important à mentionner, il s’agit du décalage horaire avec la France. Durant votre hiver à vous (et notre été à nous), nous avons au maximum 12 heures de décalage et à l’inverse, pendant votre été (et notre hiver), nous avons au minimum 10 heures.

Donc en ce jour du 31 octobre 2015 nous avons 12 heures de décalage parce que nous sommes déjà passés en heure d’été (-1h) au mois de septembre et vous à l’heure d’hiver le week-end dernier. Et pour ceux qui ne sauraient plus, vous pouvez toujours aller sur l’horloge parlante (http://www.horlogeparlante.com/us/horloge-mondiale.html), elle ne se trompe jamais.

Travail

Quand nous vous disions que les Néozélandais étaient très détendus, c’est dans le domaine du travail que cela se vérifie le plus.

Mais avant de vous raconter ce petit penchant laxiste, il faut savoir que pour travailler en Nouvelle-Zélande il vous fait être titulaire d’un numéro IRD (Inland Revenue Department number). Ce numéro est indispensable pour que les employeurs puissent vous déclarer et pour être en règle au niveau des impôts. Pour l’obtenir il vous suffisait jusqu’au début de ce mois d’octobre 2015 de vous rendre dans une agence de la Poste avec une photocopie de votre passeport, une photocopie de votre visa (par mail) ainsi que de votre passeport et de remplir un formulaire sur place pour recevoir votre numéro IRD en une semaine par voie postale. Mais depuis début octobre, le formulaire n’est plus disponible dans les agences postales, il faut le télécharger ici : http://www.ird.govt.nz/forms-guides/number/forms-700-799/ir742-nonres-offshore-individual.html, le remplir, l’imprimer et le renvoyer par voie postale.

Nous vous conseillons d’ouvrir votre compte bancaire avant de demander votre numéro IRD puisque votre numéro de compte en banque vous sera demandé pour le montage du dossier de demande du numéro IRD.

Pour la recherche de travail en elle-même, quatre solutions :

  • Si vous recherchez un emploi dans un secteur bien particulier et que des entreprises, bureaux, agences sont physiquement accessibles, le plus simple est de s’y rendre directement muni de votre CV. Raph y est allé au culot et ça a payé : il a recherché sur Internet la plus grosse entreprise de paveur de la ville, s’y est rendu et dès le lendemain il signait un contrat de travail… Il ne s’est pas découvert une passion pour le métier de paveur mais vu qu’il faisait ça en Australie, il commence à avoir de l’expérience dans le domaine et il peut trouver des chantiers très facilement.
  • Le porte à porte des agences d’emploi, il y en a pas mal dans le coin (Randstad, Stradestaff, Coverstaff, Ryan Recruitment, etc.).
  • La recherche sur Internet : Facebook (le groupe Français à Christchurch est pas mal efficace), Indeed, Trademe.
  • Le bouche à oreille reste comme partout une très bonne source pour trouver un emploi !

Voilà pour le côté administratif.

Alors que pour Raph la recherche de boulot s’est faite très facilement, cela a été plus dur pour Anne Po mais on s’y attendait. S’agissant encore une fois d’une ville en construction et donc masculine si on peut dire, à l’image de Darwin en Australie, il lui aura fallu redoubler de patience et user de détermination. Et c’est durant cette étape de recherche d’emploi qu’Anne Po c’est rendu compte du fort laxisme dont font preuve les néozélandais. Laxisme qui s’est avéré très très très énervant cela dit en passant. En fait ici la notion de réponse quasi instantanée d’un mail n’est pas arrivée jusqu’en Nouvelle-Zélande. Le délai d’attente de réponse d’un mail n’est pas d’une heure ni même de 12 ou 24 heures mais d’une semaine si vous avez de la chance. Et au-delà de la semaine ne vous attendez plus à avoir de nouvelle. Et ça aussi c’est frustrant, en fait les néozélandais ne disent pas non, ils n’aiment pas l’affrontement et ne veulent blesser personne du coup plutôt que de dire non ils ne disent RIEN ! Comportement plus qu’énervant et de surcroit malpoli pour les français que nous sommes où la langue de bois ne fait pas vraiment partie de notre éducation. Enfin bref, voilà pour la petite gueulante de la journée issue du choc des cultures. Un conseil donc : en ce qui concerne la recherche de travail en Nouvelle-Zélande il faut donc y aller au forcing !!

Après près d’un mois de recherche, Anne Po a finalement trouvé quelques boulots : cours de yoga, aide aux personnes tétraplégiques (oui oui comme dans le film Intouchables) et nettoyage de maison.

Et attention, une fois le boulot trouvé, le laxisme est toujours présent mais cette fois-ci il se transforme en laisser aller, relâche, le stress au travail, mais qu’est-ce que c’est que ça ? Ici on prend son temps ce qui a son avantage quand on travaille dans la construction comme Raph. Pour vous donner un exemple, un travail qui aurait demandé trois semaines de travail en Australie, prendra deux mois ici… Si si pour de vrai, ils sont relax !!! Un peu trop ? Mais non, take it easy !!

Enfin bref voilà le topo, on vous aura prévenu, mais une chose est sûre c’est que ces petits désagréments sont quand même vite oubliés parce que le Néozélandais est très très très gentil.