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See you Australia

Même si l’Australie aura pour nous été une parenthèse dans le voyage dans le sens où nous mettions les pieds en terre connue et puis parce que l’objectif était plus de travailler que de voyager, il convient tout de même de faire le bilan habituel.

 

Alors comment nous avons perçu l’Australien ?

Prospère et serein, enfin si on parle de l’immigré et non de l’aborigène qui lui est plutôt malheureusement dépourvu et tourmenté. A ce titre, l’Australie est l’exemple typique d’une colonisation mal aboutie voire même ratée puisque le clivage existant entre les autochtones et les colons est, plus de 200 ans plus tard, toujours très palpable.

A l’arrivée des ‘blancs’ sur le territoire en 1788, les maladies européennes, l’alcool, le désir d’expansion et d’appropriation des richesses locales ont largement décimés ce peuple qui est reconnu comme citoyen australien depuis 1976 seulement !! Mais le mal est fait, les Aborigènes ne sont plus le peuple libre, alerte, proche de la nature et conquérant qu’il était. Pour une très grande partie des Aborigènes initialement semi-nomade, au lieu de scruter les étoiles et l’environnement pour se guider à travers le pays, la vision du goulot d’une bouteille d’alcool est dorénavant ce qui compte le plus. Un spectacle malheureusement très triste à voir et qui nous indique que la cohabitation de ces deux peuples n’est aujourd’hui toujours pas évidente et ce au détriment bien entendu des autochtones….

L’Australien a donc deux facettes majeures même si on pourrait en ajouter une troisième avec la forte immigration du continent asiatique à l’affût de sécurité et de croissance économique.

En ce qui concerne les descendants des colons, ceux que nous avons par la force des choses le plus côtoyés, ils sont pour la majorité :

  • sportifs voire même carrément carrés et mastocs pour les hommes,
  • fans des barbecues en tous lieux et en toutes circonstances,
  • avec un goût prononcé pour la bière,
  • adorateurs de tout ce qui est gros : voiture, maison, chien, une manière de montrer leur réussite,
  • fiers,
  • très influencés par la culture américaine pour la nourriture, les goûts vestimentaires ou encore les émissions télévisées et plus précisément par la culture californienne pour le mode de vie, la ‘beach culture’,
  • avec un penchant pour le quart d’heure de retard qui découle directement de leur légèreté, leur insouciance et leur décontraction,
  • aidant, toujours prêt à prêter main forte,
  • couche tôt, lève tôt,
  • dans l’ensemble respectueux de l’environnement et d’autrui.

 

Ce que nous avons apprécié :

– La facilité qui reste le maitre mot de nos séjours sur le territoire. Une fois le visa en poche, tout est facile. Logement, travail, vie quotidienne, ouverture de comptes en banque et téléphoniques, voilà un modèle britannique qui fonctionne, qui est efficace et qui facilite la vie !

– L’incroyable confiance que les gens vous portent et à ce propos on a plusieurs exemples qui seraient difficilement transmissibles en France :

  • Le premier travail qu’Anne Po a trouvé directement en arrivant sur Fremantle consistait à nettoyer un appartement tous les vendredis pendant trois heures. A la fin du rendez-vous de présentation/d’embauche avec les propriétaires qui a duré quinze minutes, elle s’est vu remettre les clés de l’appartement alors que ces mêmes propriétaires partaient le lendemain pour un mois au Japon !!
  • Nous nous sommes vu avoir la garde de trois enfants âgés entre un an ½ et 8 ans pendant une semaine alors qu’Anne Po faisait du babysitting et du ménage dans la famille depuis seulement 3 mois et qu’ils ne connaissaient Raph ni d’Eve ni d’Adam. Combien d’entre vous laisserez ses trois enfants (dont deux en bas âge) à des quasi inconnus en voyage dans le pays ? Voilà voilà…
  • Anne Po s’est vu confier un cours de yoga pour débutants pendant cinq semaines et trois matins par semaine alors qu’elle donnait des cours dans le studio en question depuis seulement un mois. Et puis sur le même registre, elle a remplacé un professeur pendant trois cours en hot yoga alors qu’elle n’avait jamais même participé à un cours de hot yoga (salle chauffée à 38 degrés) !

– La propreté qui peut parfois être jugée extrême mais qui n’en reste pas moins appréciable.

– Le multiculturalisme ambiant qui fait qu’en plus de pouvoir rencontrer des personnes issues de tous les horizons, il est possible d’assister à des représentations culturelles, de trouver des restaurants et autres du monde entier. Donc à défaut d’avoir une réelle culture australienne (qui est malheureusement très pauvre), vous avez accès à une grande diversité.

– La beauté des grands espaces.

– La qualité de la vie : le haut seuil du salaire minimum, le faible prix de l’essence, le climat, etc.

 

 

Les lieux ou choses à ne pas manquer pour nous sont :

Ici nous allons combiner nos différentes expériences/souvenirs sur le territoire

  • Côté nature :

Les plages de sable blanc au Nord de Perth (Australie Occidentale) mais aussi dans le Queensland où la tentation de se baigner dans une eau cristalline sera toujours plus forte que vous.

Les parcs nationaux autour de Darwin (Territoire du Nord) pour se sentir tout petit face à l’immensité de la nature verdoyante. Litfield fut malheureusement le seul ‘grand’ que nous ayons eu le temps de visiter.

Fraser Island (Queensland) qui est la plus grande île de sable au monde et où il est top de passer quelques jours pour partir à la découverte de ses lacs, ses forêts et ses plages à bord d’un 4×4.

Whitsundays Island (Queensland) pour goûter aux plages/îles paradisiaques. Le mieux est de partir autour de ces îles pour quelques jours à bord d’un bateau pour profiter pleinement de la beauté et la quiétude du lieu.

Great Ocean Road et ses douze apôtres (Victoria). Une route il vous sera très difficile de garder les yeux rivés sur le bitume tellement le paysage est à couper le souffle à chaque virage et où la noblesse des ‘Apôtres’ (formations rocheuses qui semblent émerger de l’eau), vous obligera un stop que vous ne regretterez pas.

L’outback (n’importe où en s’éloignant des villes), paysage de désolation à la terre jaune orangée où la chaleur peut très vite atteindre des températures intolérables et où il est préférable d’avoir prévu assez d’eau et d’essence puisque les stations de ravitaillement sont bien souvent éloignées de centaines de kilomètres et que vous pouvez rouler très très très très longtemps sans croiser âme qui vive.

La Tasmanie, très hippie et européenne dans ses mœurs avec ses arbres géants, ses plages de sable blanc et ses vallons et petites montagnes, très similaire à la Nouvelle Zélande.

 

  • Côté ville :

Fremantle (Australie Occidentale) où il est très agréable de passer quelques jours si vous êtes en road trip pour rendre visite aux pingouins de pinguin island et aux quokkas de Rosttnest island. Ville à taille humaine où le cadre et la qualité de vie sont très agréables pour y élire domicile quelques temps

Byron Bay (New South Wales), la ville où le temps semble s’être arrêté autour des années 70 et où les hippies et surfeurs ont élu domicile. La ville la plus à l’Est de l’Australie reste un passage obligé pour quelques jours de repos. Et puis si vous avez la chance de passer par là aux alentours du premier mai de chaque année, ne manquez surtout pas le Nimbin MardiGrass festival qui met à l’honneur le cannabis (dans tous ses états) le temps d’un week-end.

Sydney (New South Wales) souvent perçue comme la capitale du pays qu’elle n’est pas (la capitale de l’Australie est Cambera), est la première agglomération urbaine de l’Australie et offre un cadre de vie très sympa malgré sa taille et le nombre de personnes qui y ont élues domicile. Les choses à ne pas rater sur place sont : une après-midi de paresse ou surf sur l’immense plage de Bondi beach ou encore celle de Manly, une visite de l’Opéra, de la Sydney tower ainsi que du très grand zoo de la ville. Dans les environs, il est toujours sympa d’aller passer une journée aux Blue Mountains pour une bouffée de verdure. Et puis pour les amateurs de vie nocturne, ne manquez pas d’aller dans les boites et clubs du quartier de Kings Cross qui regorge d’animation. Ah une dernière chose, si vous passez par-là au début du mois de mars, ne manquez surtout pas la parade de la gaypride qu’ils nomment le ‘Sydney Gay and Lesbian Mardi Grass’ pour un moment inoubliable haut en couleurs et en bonne humeur !

Melbourne (Victoria) pour son lot de manifestations culturelles très appréciable dans un pays en manque de culture. Sur place vous trouverez des expositions un peu partout et très éclectiques. Anne Po se souvient en avoir visité une des plus surprenantes en compagnie d’Emilie où tous les murs étaient recouverts de vagins en plâtre… Mais ils font également dans le plus traditionnel avec de ‘simples’ tableaux peints, ne vous affolez pas.

 

Et puis il y a ceux que nous n’avons toujours pas eu l’occasion de voir/visiter par manque de temps et surtout d’argent :

Uluru/Ayers Rock

La grande barrière de corail

Broome et toute la côté Ouest

Flûte alors, on va être obligé d’y retourner !

 

Ce qu’on a moins apprécié :

Le racisme quand même très présent et qui se ressent très vite au détour d’une simple conversation

Le coût élevé des attractions ou activités touristiques

La complexité du site Internet national de renseignements : australia.gov.co

L’impossibilité de rester sur le territoire plus longtemps

 

Au final en un an en Australie, on aura gagné / dépensé :

Bon alors on a explosé le budget voyage mais comme nous avons travaillé bien plus que voyager, nous avons quitté le pays avec la même somme que lors de notre départ de France, un an et demi auparavant. En remettant ainsi nos comptes à flot, nous avons accompli notre objectif initial en entrant sur le territoire et sommes prêts à continuer le voyage repoussant encore pour quelques temps notre retour en France.

 

Et voici pour finir notre feuille de route :