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Akaroa

Le petit village d’Akaroa situé à 75 kilomètres au Sud de Christchurch en plein cœur de la péninsule de Banks (sur laquelle nous reviendrons assez vite), est une ancienne colonie française qui a su conserver tout son charme.

Pour la petite histoire, c’est dans les années 1830 que le capitaine Jean-François Langlois décida de créer une colonie française en Nouvelle-Zélande afin de faciliter la vie des baleiniers français travaillant dans les environs et pour développer le commerce de l’huile de baleine en plein essor à cette période.Il se mit d’accord avec les Maoris qui étaient encore à cette date, en possession de leur terre pour acheter la péninsule. Seulement en 1840 quand ils sont revenus de France après avoir rempli les papiers nécessaires, rassemblé les colons et refait la traversée (ah ben oui avant le temps de voyage ne se comptait pas en heures ou en journées mais en mois) pour installer une colonie en Nouvelle-Zélande, la souveraineté du pays appartenait désormais aux Anglais grâce au traité de Waitangi qui leur donnait main libre sur tout le territoire. Donc au lieu de prendre possession de la totalité des terres de la péninsule, ce petit groupe de Français ayant à leur tête le capitaine Charles Lavaud, n’obtint qu’un petit bout. Et dire que s’ils avaient été plus rapides, il y aurait peut-être eu plus qu’un petit village français en Nouvelle-Zélande…

Quoi qu’il en soit, même s’ils ont échoué dans leur souhait de colonisation, leur emprunte est aujourd’hui encore bien présente. Un certain nombre de rues portent toujours des noms français ainsi que des devantures de magasins, de restaurants ou encore des bâtiments administratifs. On a quand même bien rit en lisant le mot ‘gendarmerie’ qui ne fait plus partie de notre vocabulaire depuis presque deux ans. Les anciennes demeures des colons sont aujourd’hui elles aussi toujours habitées, très bien entretenues et contribuent à témoigner des origines françaises.

Et même si aujourd’hui cela profite surtout au développement du tourisme local, c’est quand même plaisant de se balader le temps d’un après-midi au milieu de cette mini France et de voir que tout le monde joue le jeu.

Ponton de Dalys Wharf

Ponton de Dalys Wharf

Le village d'Akaroa

Le village d’Akaroa

:)

🙂

 

Aujourd’hui les habitants vont même jusqu’à organiser un festival français tous les deux ans qu’ils nomment le ‘French Fest’ et qui met à l’honneur la culture française tout en commémorant l’histoire du village avec des reconstitutions historiques etc. Et comme de par hasard, le festival avait lieu cette année, le week-end du 9, 10 et 11 octobre 2015, nous avons donc sauté sur l’occasion.

Pour l’occasion les drapeaux bleu, blanc, rouge étaient de sortie tout comme les boules de pétanque, la saucisse de Toulouse, les crêpes, les bérets, les baguettes de pain, le spectacle de french cancan, le cours de cuisine française, l’orchestre de cuivres et on en passe.

Si vous vous rendez sur place en temps normal (ce qui est le plus probable puisque le prochain festival aura lieu en 2017) et si vous avez envie de manger un fish and chips (pas du tout français pour le coup), nous vous conseillons vivement le Murphys’s seafoods. Ce bouiboui sans chichi qui se trouve sur le ponton et qui ne paye pas de mine mais qui vous assure du poisson frais puisque pêché le matin même, nous a comblé lors de notre première visite.

La deuxième fois on a fait plus français/belge: moules-frites!!

La deuxième fois on a fait plus français/belge: moules-frites!!

Et puis comme le village est relativement petit et très paisible, nous vous recommandons de garer la voiture et de vous balader à pied d’un bout à l’autre. Et pour les plus sportifs, un certain nombre de randonnées ont pour point de départ Akaroa et vous assurent des paysages et points de vue splendides.

En parlant de point de vue, la route touristique (Summit road) qui rallonge d’au moins quarante minutes l’arrivée au village d’Akaroa (en venant de Christchurch) est juste incroyablement belle, très peu empruntée et largement recommandée !!! La bifurcation sur la gauche s’effectue avant la descente sur le village de Duvauchelle (oh encore un nom Français !)

Hormis pour le côté folklore, les touristes se rendent à Akaroa pour rendre visite à la colonie de dauphins d’Hector qui ont élu domicile pas loin du village et qui sont aujourd’hui menacés d’extinction. Ces dauphins ont la particularité d’être uniquement présents sur les côtes néo-zélandaises et d’avoir un aileron arrondi contrairement à la grande majorité des dauphins.

Pour leur rendre visite, il faut malheureusement passer par un tour opérateur qui a le monopole de ‘l’attraction’ et qui vous propose de nager avec eux contre la modique somme de 145 dollars. Lors de cette expédition qui dure environ deux heures, il vous sera également possible de voir des lions de mer et comme nous n’avons pas été tenté par l’expérience, nous ne pouvons pas vous en dire davantage que ce que vous pourrez trouver sur Internet : http://www.swimmingwithdolphins.co.nz/

Voilà pour Akaroa, nous on adore et la première fois qu’on s’y est rendu, on a voulu y habiter, pour vous dire ! Mais après s’être renseigné sur les possibilités d’emploi et de logement sur place, nous avons dû abandonner l’idée mais nous comprenons tout à fait le désir de ces colons de faire de cette terre la nôtre 🙂