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West Coast

Dans le courant du mois de novembre 2015, nous avons eu la chance d’avoir trois jours de congés en même temps et avons sauté sur l’occasion pour aller visiter la côte Ouest de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande que tout le monde nomme la ‘West Coast’ ou juste ‘the Coast’.

Voici le trajet que nous avons effectué :

Une de particularités de la West Coast est son climat, totalement différent de celui de Christchurch (océanique) : il y pleut beaucoup, beaucoup. Cernée d’un côté par la Mer de Tasman et de l’autre par la chaine de montagnes des Alpes, cette région au fort taux de précipitations est formée de grandes forêts humides, de nombreuses rivières et de glaciers. De quoi nous dépayser le temps d’un week-end !

Forts de savoir que le temps est encore plus changeant sur la West Coast qu’il ne l’est à Christchurch (où il est très fréquent de perdre ou gagner jusqu’à 15 degrés du jour au lendemain), nous avons décidé de profiter au maximum de notre premier jour de voyage qui était annoncé ensoleillé. Et qui dit profiter, dit dans ce cas, essayer de voir le plus de choses possibles et donc de ne pas trop trainer.

Ce qui est bien en Nouvelle-Zélande c’est qu’on est souvent seuls sur la route dès qu’on quitte les villes, juste parfait pour ‘tourister’ à son aise!

Nous sommes donc partis de Christchurch aux aurores et notre premier arrêt fut Castle Hill à environ deux heures de route. Sur place nous avons découvert des blocs de calcaire plus ou moins gros, grands, ronds, penchés ou encore espacés aux différentes formes. Ce lieu qui a été choisi pour le tournage d’un certain nombre de films (le Monde de Narnia entre autres), est également réputé comme site d’escalade.

N’étant pas de grands fervents d’escalade, nous nous sommes simplement baladés au milieu de ces monstres même si l’envie de retomber en enfance pour faire des parties de cache-cache était très forte…

Second arrêt de la journée : Arthur’s pass qui est le nom donné au col, au village ainsi qu’au parc national à travers lesquels passe la route pour relier la côte Est à la côté Ouest du pays à travers la chaine des Alpes. Ce passage a été trouvé par Arthur Dudley Dobson en 1864 mais bien avant lui, les Maoris l’utilisaient pour le commerce de punamu en Maori, greenstone en Anglais ou encore jade en Français. A l’époque de Monsieur Arthur et des Maoris avant lui, la difficulté était le passage des gorges d’Otira. Afin de faciliter la traversée, un tunnel ferroviaire a été construit en 1923 et quelques décennies plus tard, en 1999 un viaduc a été érigé pour permettre l’accès aux voitures. Ce viaduc qui est un exploit d’ingénierie, est aujourd’hui photographié par toutes les personnes qui passent sur cette route. Pour ne pas manquer à la tradition, le voici donc :

Le col d’Arthur qui s’élève à seulement 920 mètres, est le point de départ de nombreuses randonnées pour aller découvrir le premier parc national de l’île du Sud crée en 1929 d’une superficie 1 143 km² où chutes d’eau, trekking, ski, alpinisme pour tous niveaux sont au rendez-vous. Ne sachant pas cela lors de notre passage et ayant comme objectif la West Coast, nous décidons d’y revenir une fois prochaine parce que tout cela a l’air très beau.

Par contre, comme nous avions été avertis de la présence des Kéa au niveau du passage du col d’Arthur, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route afin de tenter d’en voir un et cela n’a pas manqué. Le Kéa est un perroquet alpin, endémique de la Nouvelle-Zélande et qui a pour réputation d’être très curieux, espiègle, intelligent, avec un goût très prononcé pour le plastique, notamment les essuie glaces, rétro ou antennes de voiture…

Voici à quoi ressemble cet unique perroquet de montagne au monde :

Une fois passé ce col, la région de la West Coast débute, plus préservée de l’empreinte humaine avec ses immenses, denses et humides forêts natives qui arrivent jusqu’à la Mer de Tasman. C’est aux abords de cette dernière que nous avons effectué notre troisième arrêt et plus particulièrement dans la petite ville d’Hokitika réputée pour ses jades et ses chercheurs de jade. A ce titre, si vous êtes curieux d’en savoir un peu plus sur cette pierre, sa découverte, ses significations, son polissage, etc., rendez vous au magasin/musée ‘Jade Factory’ (gros bâtiment vert en plein centre difficilement manquable). Aujourd’hui le jade se trouve encore dans les nombreuses rivières de la West Coast mais cette pierre est désormais chasse gardée par les Maoris qui se sont (à juste titre) appropriés les lieux, les terres et toutes les richesses qui pourraient en émaner. Donc attention à vous si vous vous amusez à chercher du jade dans les rivières et qu’un Maori rode dans les barrages, vous ne serez pas les bienvenues et tout le monde sait qu’il ne vaut mieux pas plaisanter avec ces forces de la nature 🙂 Du coup le musée fait très bien l’affaire et si vous voulez tenter votre chance dans les rivières, éloignez-vous le plus possible du coin.

Hokitika est également une bonne escale pour manger, plusieurs restaurants sont présents et pour notre part, nous avons opté pour le Stella cafe dans la rue principale derrière le front de mer. Dans ce café restaurant vous aurez l’agréable surprise de manger à côté de grosses tomes de fromages sous cloche qui vous feront de l’œil durant tout le repas 😉 Autre truc chouette dans ce restau à toucher avec les yeux, ce sont les ruches d’abeilles vitrées intégrées dans le mur. C’est incroyable le pouvoir hypnotique qu’elles ont, vous pouvez facile rester scotcher à la vitre pendant 15 minutes sans vous en rendre compte. Enfin bref, hormis cela, la nourriture est bonne.

Après cette petite pause, nous sommes descendus sur la route n°6 afin de nous rendre aux glaciers Fox et Franz Josef, les premiers facilement accessibles en descendant l’île du Sud.

Sur la route nous nous sommes pas mal arrêtés pour découvrir ce qui se cachait derrière les fougères… des lacs, des sentiers de randonnées, des forêts tropicales, des exploitations forestières et bien d’autres choses ont ainsi croisés notre route…

… Mais une chose nous a interpellé: les flèches de signalisation marquées sur la route comme sur la photo ci-dessous. Saurez-vous pour quelle raison font-ils cela?

Il s’agit en fait d’une piqûre de rappel parce qu’ici c’est conduite à gauche et bon nombre de touristes créent des accidents par inadvertance, trop concentrés à regarder le paysage et comme il y a peu de monde sur les routes, le naturel a vite fait de revenir au galop!

Voilà pour la petite anecdote mais revenons maintenant à nos glaciers!

Le premier que nous sommes allés voir est le glacier Fox qui se situe à 23 km plus au Sud que celui nommé Franz Josef. Ce qu’il faut savoir sur ces glaciers c’est qu’ils sont visibles après une petite balade à pied (balade qui malheureusement s’allonge au fil des ans et de la fonte des glaces) et qu’il est possible de poser les pieds dessus voire même d’y marcher monnayant la somme approximative de 300 dollars. Pour cette somme, vous montez à bord d’un hélicoptère qui dans un premier temps vole au-dessus avant d’atterrir dans un second temps pour vous laisser tâter la glace et repartir. Des tours d’hélicoptères sont organisés plusieurs fois par jour et plusieurs compagnies proposent leurs services. N’ayant pas opté pour cette solution pour ‘visiter’ les glaciers, nous ne pouvons pas vous en dire davantage mais Internet fait des merveilles en la matière 🙂

Concernant la visite à pied, il suffit de déposer votre voiture au parking et de marcher en direction des glaciers qui sont très bien indiqués et comme vous ne serez sûrement pas seul, il est impossible de se perdre. Par contre comme ces glaciers fondent vite, très vite, il est conseillé de ne pas s’éloigner du sentier balisé pour se tenir à l’écart des chutes de pierres parce qu’on marche littéralement dans l’ancien lit du glacier.

Pour vous donner un aperçu de leur fonte, voici les pancartes que vous pouvez trouver sur place et que celui qui ne croit pas au réchauffement de la planète nous fasse un signe !

Fox Glacier

Franz Josef Glacier

Franz Josef Glacier

Voici donc le Glacier Fox:

Et ici le Glacier Franz Josef que nous avons personnellement préféré de par sa taille mais aussi pour la balade, un peu plus longue et jolie que celle de Fox :

Hop petite sieste au passage!

Hop petite sieste au passage!

saurez-vous voir les isards?

Après ces visites aux glaciers, nous avons décidé qu’il était l’heure de se poser. Nous sommes allés faire le check-in dans l’hôtel que nous avions réservé sur Internet : Sir Cedrics Chateau Franz Backpakers and Motels. Hôtel/backpaker sympa mais sans plus donc on ne va pas s’y éterniser. Par contre si vous séjournez dans le coin, ne manquez pas d’aller combler votre faim au restaurant King Tiger qui en plus de proposer de la très bonne cuisine asiatique, offre un cadre agréable.

Le deuxième jour de notre week-end, nous sommes remontés tranquillement vers le Nord de la West Coast.

Notre premier arrêt fut Okarito, un petit village d’aujourd’hui 30 habitants qui était à l’époque bien plus peuplé et animé du fait des gisements en or qui s’y trouvaient. De par la présence de son estuaire et de son lagon, Okarita attire aujourd’hui bon nombre de pêcheurs, de kayakistes et randonneurs et offre une belle vue sur la chaine des Alpes. Malheureusement pour la vue, il faudra repasser parce que les nuages avaient comme prévus, migré ce jour-là.

Pour la pause déjeuner nous nous sommes arrêtés dans la ville de Greymouth qui est la plus peuplée de la West Coast mais également la moins jolie. Cette ancienne ville minière (charbon et or) ne nous a pas charmée, hormis la visite des vestiges de son patrimoine industriel, il n’y a pas grand-chose à voir. C’est donc avec empressement que nous avons repris la route vers le Nord après notre déjeuner au Monteiths Brewing Co que nous recommandons pour sa grande cheminée ouverte ainsi que ses bières bien fraiches!

Nous nous sommes ensuite arrêtés à Punakaiki pour visiter les fameux Pancakes Rocks. A noter que la route entre Greymouth et Punakaiki est à couper le souffle, n’hésitez pas à vous arrêter dans les aires aménagées pour jeter un œil au paysage très changeant à chaque détour de falaises.

Une fois à Punakaiki, une promenade d’une vingtaine de minutes a été aménagée pour découvrir ces étonnantes formations calcaires en forme de crêpes géantes.

Et pour les adorateurs de pancakes, le restaurant qui se trouve de l’autre côté de la route propose littéralement une montagne de pancakes avec du bacon, des bananes caramélisées et du sirop d’érable pour $18,50…

Nous avons repris la route pour nous arrêter quelques kilomètres plus haut sur les bords de la rivière Fox afin de s’essayer à la recherche du jade. Bon nous avons récolté quelques cailloux mais comme nous ne possédons pas de limes suffisamment robustes, nous ne savons toujours pas aujourd’hui s’il s’agit de jade ou non… on se sera du moins prêtés au jeu sans se faire remonter les bretelles par les Maoris !

Puis histoire de nous familiariser avec la faune et la flore locale, nous sommes allés nous perdre dans le parc national de Paparoa où fougères arborescentes, mousse, arbres longilignes, lianes, champignons en tout genre, chèvres sauvages, oiseaux bruyants, etc. sont en abondance. Un vrai régal pour les yeux !

Après une nuit passée à Greymouth, il était temps pour nous de reprendre la route du retour mais comme nous ne voulions pas rouler sur nos pneus (…), nous avons opté pour la route du n°7 qui traverse également l’île du Sud d’Est en Ouest. Route moins fréquentée par les touristes mais plus par les camions, elle a été découverte en 1860 par Henry Lewis qui lui donna son nom : Lewis pass. Cette route moins encaissée et jalonnée de forêts offre également de très beaux paysages.

Encore une fois ici n’hésitez pas à vous arrêter sur le bord de la route pour une petite balade en forêt !! Vous avez le choix entre le grandiose parc forestier Victoria aux accents tropicaux ou celui d’Hanmer à la végétation plus continentale.

Et pour terminer ce week-end en beauté, nous avons décidé d’aller nous relaxer dans les piscines thermales/sources d’eau chaudes d’Hanmer Springs situées à 130 kilomètres au Nord de Christichurch. Le Balnéa ou l’Aquensis local pour les Pyrénéens sauf qu’ici tout est en plein air et comme la température extérieure avoisinait les 10 degrés, c’était en courant que nous passions d’un bain à l’autre ! Mais nous recommandons la baignade parce que les piscines sont en nombre assez conséquent (11) et l’entrée pour ce ramolissage coute $22. Pour plus d’infos à ce sujet c’est ici : http://hanmer-hurunui.co.nz/

Bon alors voilà, si vous visitez la Nouvelle-Zélande et son île du Sud, ne passez pas à côté de sa West Coast qui offre vraiment un melting pot de paysages incroyables et d’activités en tout genre !