Madurai, une ville d’1 300 000 habitants où tout ce qu’on a décrit dans l’article précédent est condensé : tout ce qu’on adore !!!
Mais malgré cela, on a quand même beaucoup apprécié son fameux et impressionnant temple : Sri Meenakshi Temple. D’autant plus que grâce aux conseils bien avisés d’un Indien (Ganesh de son prénom, ça ne s’invente pas), on a dégoté un hôtel (Hotel Sree Devi à 1 200 rs pour deux nuits soit 14€) à deux pas du temple avec un rooftop qui offrait une vue imprenable et un peu privilégiée sur le temple.
Notre chambre d’hôtel très sommaire et sans charme aucun
Panorama de notre rooftop
Nous sommes allés le visiter le dimanche matin d’assez bonne heure pour éviter le monde. Comme les appareils photos sont interdits à l’intérieur, on ne peut vous montrer que son extérieur (ce que nous pensons de toute manière être le plus beau).
En dehors du temple, ce que nous avons apprécié à Madurai fut la nourriture excellente et variée (comparé au Sri Lanka). Nous avons aussi aimé nous perdre dans le dédale de ruelles de la ville.
Porte Ouest du Sri Meenakshi Temple
Normal que les coupures d’électricité soient fréquentes…
Traite du lait directement dans la rue
Lever de soleil sur le Sri Meenakshi Temple
Tout se fait dans la rue, même le repassage!!
Le retour de l’ami des bêtes!!!
Les employés d’EDF n’ont qu’à bien se tenir!
Rickshaw au repos
Porte Sud
Il ne ferait pas bon de se faire arrêter ici…
Un peu de cœur de palmier??? (super bon!)
Atelier des coturiers
Les nouvelles tongs de Raph!
Dégustation de masala dosa!
Et sinon, dans la famille « en Inde, tout n’est pas simple », nous avons pioché deux cartes à Madurai. La première fut l’obtention de cartes sim et la seconde, la réservation d’un ticket de train.
On s’explique :
Le premier jour de notre arrivée dans la ville (le samedi 8 février 2014), nous avons pris la décision de rechercher des cartes Sim pour nos téléphones parce qu’il n’y en avait pas à l’aéroport. Ce fut alors le début d’une longue aventure. Il faut d’abord savoir que l’Inde est un pays très très mais très administratif qui Adoooore la paperasse et donc les pertes de temps. Mais n’étant pas encore au fait de cela (même si Anne Po avait déjà eu un petit aperçu de ce système-là l’an passé) et débarquant du Sri Lanka où tout était facile, l’histoire nous a marqué puisque cette recherche d’une simple carte Sim nous aura au final pris 3 jours !
Voici le déroulé :
– Jour 1 : 30 minutes pour trouver la boutique Vodafone dans laquelle on nous explique que pour avoir une carte sim, il faut leur fournir une photocopie du passeport et du visa ainsi qu’une photo d’identité. Nous voilà donc reparti à la recherche de tout cela dans le dédale des rues de Madurai. Les photomatons ne courant pas les rues, on s’est fait tirer le portrait par une photographe !
Ou comment se faire tirer le portrait en Inde
🙂
De retour à la boutique (vers 19 heures), après avoir passé une bonne heure à remplir des documents afin que notre carte SIM nous soit donnée, ils nous expliquent qu’on est samedi soir, que c’est trop tard pour l’activer et qu’il faudra donc appeler un numéro lundi après-midi (les administrations doivent être fermées le lundi matin) pour joindre un opérateur qui le fera. Ok donc on repart un peu bredouille après 2h30 de vas et vient.
– Jour 2 : ben c’est dimanche donc férié pour les administrations et personne pour activer notre compte
– Jour 3 : une fois nos portables allumés vers 13 heures, on s’aperçoit qu’on n’a aucun signal et qu’il nous est donc impossible de joindre l’opérateur par téléphone… On se décide alors à retourner à la boutique Vodafone pour régler cela (les boulets de touristes !!!). Une fois sur place ils nous demandent d’attendre 1 heure sur place (ne nous demandez pas pourquoi) puis comme par magie nos téléphones s’allument, on réussit même à avoir le téléopérateur au bout du fil qui nous demande tout un tas de renseignements et voilà, ils nous assurent que d’ici 30 minutes on aura la ligne plus le crédit crédité. Au final, il aura fallu encore attendre 1h30 pour que tout fonctionne… Ah ben oui, on apprend la patience en Inde !
Patience chez Vodafone…
Le dimanche, ayant dans l’idée de quitter Madurai pour la région du Kerala (Sud-Ouest) dès le lendemain, nous nous rendons à la gare pour prendre des billets de train. Voici en plusieurs étapes le cheminement que nous avons suivi :
– Première étape : trouver le bon guichet, il y en a beaucoup et ce n’est pas clairement indiqué
– Deuxième étape : faire la queue en restant très vigilant à ne pas se faire doubler (les Indiens sont très fort en faufilage)
– Troisième étape : repérer un Indien qui parle bien anglais (ce n’est pas si facile que ça) pour qu’il nous explique qu’il faille remplir un petit formulaire dans lequel il faut mentionner tout un tas de choses dont le numéro du train et la destination qu’il nous aide heureusement à trouver
– Quatrième étape : essayer de comprendre le guichetier qui nous dit qu’il n’y a qu’un seul train à 23h15 (il s’agit donc d’un couchette), que celui-ci est plein mais qu’il peut s’arranger… mouais mais ça veut dire quoi ?
– Cinquième étape : finir par comprendre que dans tous les cas il lui faut une photocopie de nos passeports
– Sixième étape : se mettre à la recherche d’une Xerox (le nom employé ici pour le photocopieur) et de faire des photocopies d’avance afin d’être tranquille pour un moment parce qu’on commence à comprendre que la photocopie de nos passeports va nous être demandée souvent ici!
– Septième étape : retourner à la gare, au bon guichet et refaire la queue
– Huitième étape : ressortir avec un petit bout de papier à 420 rs (5€) d’un air dubitatif parce que tout n’est pas clair : est ce qu’on aura une place ou est ce qu’on est sur liste d’attente ? dans quelle classe on est ? etc.
Heureusement qu’on ne s’y est pas pris au dernier moment !
Le lundi 10 janvier, après avoir quitté notre chambre d’hôtel à 17 heures, nous sommes allés à la gare attendre notre train de 23h15, autant dire que ce fut un peu long…
Mais pour passer le temps, nous avions à disposition de supers dés pour jouer au Yam (merci maman) ainsi que des enfants Indiens très curieux à qui nous avons appris à chanter ‘Ainsi font font font les petites marionnettes’ et à repérer leur pays et leur ville sur la map monde (merci Google).
Vers 22 heures, nous nous sommes doucement dirigés vers notre train et là, stupeur pour Anne Po qui déclare : « Non ne me dis pas que c’est ça, ne me dis pas que c’est ça ! » Et bien si c’était ça.
Nous sommes montés à bord pour rechercher nos numéros de couchettes et avons fait la connaissance de nos voisins de dortoir, très gentils.
Le train est parti à l’heure, tout le monde s’est allongé sur sa couchette et c’était parti pour 8 heures de trajet au milieu d’effluves de pieds, d’urine sans compter les quelques petits moustiques.
Oui oui, nous avons mis 8 heures pour faire 300 kilomètres parce qu’en fait ici, les trains restent plus à quai qu’ils ne roulent sachant que les arrêts sont fréquents !
Au final, ce n’était pas tant cauchemardesque que ça en a l’air puisqu’on a réussi à dormir quelques heures et qu’on s’habitue très rapidement à l’environnement et aux odeurs. Ce fut même pour tout dire une bonne expérience que nous ne manquerons pas de renouveler, en première classe si possible pour voir la différence.
Ici les gens dorment sur le sol en attendant leur train…
Notre voiture couchette
Le sourire qui est revenu plutôt vite après l’effet de surprise 🙂
On s'escape ! 