Daman

Le temps d’un week-end, nous sommes parti nous mettre au vert dans les montagnes histoire de se ré oxygéner un peu. Pour ce faire, nous avons choisi Daman, un micro village (2 400 mètres d’altitude) réputé pour la vue panoramique qu’il offre sur les montagnes de l’Himalaya et le mont Everest. La faute à pas de chance pour nous, l’horizon était bouché les deux jours où nous y étions.
Apparemment la meilleure période pour s’y rendre serait d’octobre à décembre selon les locaux.

Daman se situe à environ 80 kilomètres au Sud-Ouest de Katmandou et pour s’y rendre, il faut prendre un bus de la station Kalanki (sud-ouest de Katmandou). Le bus part à 8 heures pétantes et il met environs 4 heures pour rejoindre Daman en traversant un paysage montagneux fantastique.

Station de bus de Kalanki, oui oui il n’y a que deux bus…

Ah, le retour des toilettes publiques, ça ne nous avait pas vraiment manqué!

Gonflage des pneus de dernière minute et c’est parti!

Sur la route…

Une fois sur place, les hôtels ne courent pas les rues, ou plutôt devrions nous dire LA rue parce que Daman se constitue de petites bicoques bâties le long de la route, il n’y a pas de village à proprement parler. Vous est donc proposés un complexe hôtelier à 65$ la nuit ou des petites guesthouses sans prétention mais tout aussi confortables (eau chaude, wifi, propreté et gentillesse des gérants) pour environ 500 roupies la nuit, autant dire que le choix a été vite fait 🙂

Une fois installés, nous sommes allés nous balader dans les montagnes et là, stupeur, nous voilà transportés dans le Sud-Est de la France : entre les cigales qui n’arrêtaient pas de chanter et la flore quasi identique, il ne nous manquait plus que la vue sur la mer et le Pastis pour y être vraiment. Autant dire qu’on s’y est senti de suite bien dans ce petit village !

On peut aussi faire des parties de cache-cache!

La rue / le village et ses habitants tous aussi gentils les uns que les autres!

Hormis les balades dans la montagne et les échanges avec les locaux, Daman possède un temple où vivent plusieurs moines au milieu de la montagne. Pour s’y rendre il faut marcher une bonne demi-heure mais comme nous étions seuls et qu’il ne faisait pas trop chaud, la balade était très agréable même si bon nombre de marches ont encore foulées nos chaussures…

Pour le retour vous avez le choix entre 3 bus en direction de Katmandou: 7h30, 10h30 ou 12h. Nous avons pris le premier histoire de ne pas avoir l’impression de passer la journée entière dans les transports après avoir été requinqués par l’air pur des montagnes!

Jour 5 : D’Himalaya au camp de base des Annapurna : ABC

Au petit réveil de ce vendredi 25 avril, nous étions les trois seuls à avoir mis notre réveil de ci bonne heure (5h30) afin de prendre un rapide petit déjeuner pour commencer au plus tôt l’ascension jusqu’au Camp de Base de l’Annapurna. Nous voulions à tout prix éviter de se prendre la saucée de 14 heures dessus. A 7 heures nous étions donc en marche, frais comme des gardons et excités comme des puces rien qu’à l’idée d’atteindre le point le plus haut de notre trek.

Une fois de plus cette journée a commencé avec un nombre incalculable de marches plutôt abruptes jusqu’à Deurali (il y a plusieurs Deurali sur le parcours, celui-ci est à 3 200 m) que nous avons atteint en environ une heure.

Nous avons poursuivi notre chemin jusqu’au Madhhapuchhre Base Camp ‘MBC’ (3 700m) à deux heures de Deurali à travers un paysage magnifique de chez magnifique. La forêt / jungle a fait place à une flore plus minimaliste/aride mais tout aussi belle : on a rencontré la neige en traversant des coulées d’avalanche plutôt impressionnantes, on a traversé une rivière étincelante de fraicheur et de pureté tout en continuant de grimper, le tout sans ressentir le mal des montagnes, on était bien!

Arrivés au MBC, nous avons effectué une petite pause sucre en tout genre avant d’entamer notre dernière ascension jusqu’à l’ABC (4 130 m). Cette dernière marche s’est effectuée dans la neige tout du long, c’était splendide et pour le coup très dépaysant pour nous qui n’avons pas réellement vu la neige cette année. Les très imposantes montagnes qui nous entouraient laissant entrevoir leurs grandeurs au fur et à mesure de l’ascension, chacun de nous était sur son petit nuage, les yeux grands ouverts, c’était magique. Au bout d’1h40 nous atteignons enfin le camp de base et nous nous posons autour d’un thermos de Ginger Lemon Honey (mélangé à du Rhum pour Etienne et Raph, un petit grog) pour admirer tous les pics qui nous encerclent.

On y est arrivés!!

Comme à l’accoutumée, aux alentours de 14 heures, le ciel s’est gâté mais cette fois-ci c’est la neige qui est tombée. Nous avions l’impression d’être à Noël tellement c’était incroyable de beauté.

Nous avons donc passé le reste de l’après midi et de la soirée à bouquiner, à jouer au yam, à échanger avec les guides de montagnes qui aiment à raconter les exploits des meilleurs grimpeurs mais aussi les histoires des disparus (il y en a eu pas mal que ce soit dans les Annapurna ou à l’Everest. Et notamment l’avant veille de notre départ, c’est le camp de base de l’Everest qui a été rasé par une coulée de neige causant la mort de 16 personnes…).

Après un bon repas et une dernière observation de la neige en train de tomber, nous sommes allés nous coucher dans le froid (il aura quand même fait -10 degrés cette nuit-là !) mais fiers de nous et la tête pleines de souvenirs magiques.

–> 5 heures de marche avec une ascension de 1 210 mètres tout en montée cette fois-ci.